Formation de 31 mois sur concours
Passer le 2e concours
- Formation probatoire et rémunérée de 31 mois (prise en compte de l’ancienneté)
- Avoir moins de 50 ans et 5 mois au 1er janvier de l’année du concours
- Avoir exercé au moins 4 ans dans la fonction publique
Conditions d’accès
Être fonctionnaire ou agent de l'État ou d'une collectivité territoriale, d'un établissement public ou de la fonction publique hospitalière
Justifier de 4 années de services publics au 1er janvier de l’année du concours
La loi organique 2023-1058 du 20 novembre 2023 relative à l’ouverture, à la modernisation et à la responsabilité du corps judiciaire a modifié l’ordonnance 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature qui dispose en son article 17-1 désormais en vigueur : La seule limite d'âge supérieure opposable aux candidats aux concours est, nonobstant toute disposition contraire, celle qui permet aux intéressés d'avoir satisfait, à la date d'entrée en jouissance immédiate de la pension, à l'engagement de servir l'Etat dont la durée est fixée par décret en Conseil d'Etat à 10 ans. En conséquence, les candidats aux trois concours d’accès doivent être âgés de moins de 50 ans et 5 mois au 1er janvier de l’année du concours.
Le concours d'accès à l'École nationale de la magistrature n’est ouvert qu'aux citoyens français
Une particulière attention est apportée à cette condition eu égard à la nature des fonctions ayant vocation à être exercées par les candidats admis à l’issue des épreuves des concours.
Outre la consultation du casier judiciaire, les candidats sont soumis à une enquête approfondie, notamment au moyen de la consultation des fichiers automatisés de données personnelles (articles L.114-1, L.234-1, L 234-2, R114-1, R114-2 et R 234-1 du code de la sécurité intérieure et 230-6 du code de procédure pénale). Dès lors qu’ils sont avérés, des faits contraires à la condition de bonne moralité, commis par le candidat, même s’ils n’ont pas été suivis de poursuites, peuvent donner lieu à une décision écartant la candidature sur ce fondement.
(article 16 5° de l’ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 modifiée)
L’admission à l’École est subordonnée aux résultats des examens médicaux prévus par les articles 20 et suivants du décret n° 86-442 du 14 mars 1986. Ces examens sont pratiqués avant l’entrée à l’École sous le contrôle d’un médecin agréé par l’administration.
Épreuves et programme
Le 2e concours est composé de 4 épreuves d’admissibilité, puis de 4 épreuves d’admission (dont 1 facultative).
-
Connaissance et compréhension du monde contemporain – durée : 5h – coefficient : 4
Composition portant sur une question posée aujourd’hui à la société française dans ses dimensions judiciaires, juridiques, sociales, politiques, historiques, économiques, philosophiques et culturelles.
- Droit civil et procédure civile – durée : 3h – coefficient : 4
Cas pratique.
- Droit pénal et procédure pénale – durée : 3h – coefficient : 4
Cas pratique.
- Note de synthèse – durée : 5h – coefficient : 3
A partir de documents se rapportant à des problèmes judiciaires, juridiques ou administratifs.
- Droit public – durée : 25 mn – coefficient : 3
- Droit social OU droit des affaires – durée : 25 mn – coefficient : 3
Au choix du candidat lors du dépôt de candidature.
- Mise en situation et entretien avec le jury ¬ durée : 30 + 40 mn – coefficient : 6
Epreuve comportant successivement :
a) Une mise en situation collective sans préparation, au cours de laquelle un groupe de candidats analyse un cas concret devant le jury.
b) Un entretien avec le jury comprenant un exposé du candidat sur son expérience professionnelle suivi d’un entretien.
Toute note inférieure à 5/20 est éliminatoire.
- Épreuve facultative - Langue étrangère – durée : 30 mn – coefficient : 1
au choix du candidat : anglais, allemand, espagnol, italien ou arabe littéral. Bonus dans la limite de 10 points.
Chiffres clés
Le nombre de places offertes au concours est déterminé annuellement par le ministère de la Justice.
POSTES OFFERTS |
2022 2021 |
2020 |
2019 |
2018 |
Aux 3 concours |
285 195 |
250 |
250 |
250 |
Au 2e concours |
52 35 |
45 |
45 |
45 |
Formation de 31 mois sur dossier (art. 18-1 et 18-1 2 b)
Le recrutement au titre de l’article 18-1 : l’essentiel
- Formation probatoire et rémunérée (prise en compte de l’ancienneté) de 31 mois
- Avoir moins de 40 ans
- Être titulaire d’un diplôme de niveau bac +4 dans un domaine juridique
- Justifier de 4 années dans les domaines juridique, économique ou des sciences humaines et sociales qualifiant pour l’exercice des fonctions judiciaires
Conditions des recrutements
Les recrutements hors concours sont gérés par la Direction des services judiciaires (DSJ) et non par l’ENM.
Chiffres clés
Promotion 2020 |
Promotion 2019 |
Promotion 2018 |
|
Nombre d'élèves magistrats recrutés |
46 sur 294 |
59 sur 309 |
71 sur 350 |
Contenu de la formation
La formation des candidats à l’intégration directe ne forme pas au droit, mais au métier de magistrat – et aux techniques professionnelles qu’il nécessite – grâce à :
- 1 mois d‘enseignements pratiques à l’ENM (échanges avec des magistrats, simulations d’audiences, mises en situation…) ;
- 11 mois de stage dans des tribunaux pendant lesquels les candidats à l’intégration directe prennent, dès le 1er jour, des décisions sous la responsabilité d’un maître de stage.
La formation est probatoire : les élèves magistrats sont évalués durant leur stage de plein exercice dans un tribunal de 6 mois. Ils doivent être déclarés aptes à exercer le métier de magistrat (lire le paragraphe « évaluation probatoire ») pour débuter une spécialisation de 5 mois dans la fonction choisie (cf. ci-dessous).
La formation est rémunérée.
Les fonctions à l'issue de la formation
À l’issue de leur formation, les candidats à l’intégration directe au 2nd grade peuvent accéder aux fonctions de substitut du procureur, juge, juge d’instruction, juge de l’application des peines, juge des enfants et juge du contentieux de la protection.
Les candidats au 1er grade peuvent pour leur part devenir vice-procureur, vice-président ou vice-président spécialisé notamment chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention.
Les élèves magistrats recrutés sur dossier au titre des articles 22 et 23 suivent une formation de 12 mois en qualité de candidats à l’intégration directe.
Le recrutement au titre de l'article 22 & 23 23 : l'essentiel
- Formation probatoire et rémunérée (prise en compte de l’ancienneté) de 12 mois
- Avoir 35 ans au moins
- Être titulaire d’un diplôme de niveau bac +4 (sauf directeurs de greffe et fonctionnaires de catégorie A du ministère de la Justice depuis 7 ans pour le 2nd grade)
- Justifier d’au moins 7 années (2nd grade) ou 15 années (1er grade) d’exercice professionnel qualifiant particulièrement pour des fonctions judiciaires.
Conditions de recrutement
Les recrutements hors concours sont gérés par la Direction des services judiciaires (DSJ) et non par l’ENM.
Chiffres clés
Nombre de candidats à l'intégration directe
formés à l'ENM
- Promotion 2020 : 43
- Promotion 2019 : 43
- Promotion 2018 : 73
Contenu de la formation
La formation des candidats à l’intégration directe ne forme pas au droit, mais au métier de magistrat – et aux techniques professionnelles qu’il nécessite – grâce à :
- 1 mois d‘enseignements pratiques à l’ENM (échanges avec des magistrats, simulations d’audiences, mises en situation…) ;
- 11 mois de stage dans des tribunaux pendant lesquels les candidats à l’intégration directe prennent, dès le 1er jour, des décisions sous la responsabilité d’un maître de stage.
La formation est probatoire : les élèves magistrats sont évalués durant leur stage de plein exercice dans un tribunal de 6 mois. Ils doivent être déclarés aptes à exercer le métier de magistrat (lire le paragraphe « évaluation probatoire ») pour débuter une spécialisation de 5 mois dans la fonction choisie (cf. ci-dessous).
La formation est rémunérée.
Les fonctions à l'issue de la formation
À l’issue de leur formation, les candidats à l’intégration directe au 2nd grade peuvent accéder aux fonctions de substitut du procureur, juge, juge d’instruction, juge de l’application des peines, juge des enfants et juge du contentieux de la protection.
Les candidats au 1er grade peuvent pour leur part devenir vice-procureur, vice-président ou vice-président spécialisé notamment chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention.
Les concours complémentaires
Ils ne sont pas ouverts de façon systématique tous les ans : ces dernières années, les postes offerts ne concernaient que le 2nd grade. Les lauréats des concours complémentaires de l’ENM suivent une formation de 7 à 9 mois en qualité de stagiaires.
Concours complémentaires : l'essentiel
- Formation probatoire et rémunérée (prise en compte de l’ancienneté) de 7 à 9 mois (à l’appréciation du jury)
- Être titulaire d’un diplôme de niveau bac +4
- Justifier d’au moins 7 ans (2nd grade) ou 15 ans (1er grade) d’activité dans les domaines juridique, administratif, économique ou social, les qualifiant particulièrement pour exercer des fonctions judiciaires.
Conditions d’accès aux concours complémentaires de l’ENM
2nd grade
- Le concours de recrutement de magistrats du second grade de la hiérarchie judiciaire est ouvert aux candidats qui justifient d'au moins sept ans d'activité professionnelle dans le domaine juridique, administratif, économique ou social les qualifiant particulièrement pour exercer des fonctions judiciaires.
1er grade
- Le concours de recrutement de magistrats du premier grade de la hiérarchie judiciaire est ouvert aux candidats qui justifient d'au moins quinze ans d'activité professionnelle dans le domaine juridique, administratif, économique ou social les qualifiant particulièrement pour exercer des fonctions judiciaires.
Être titulaire d'un diplôme sanctionnant une formation d'une durée au moins égale à quatre années d'études après le baccalauréat ou justifiant d'une qualification reconnue au moins équivalente attestée :
- Par un diplôme ou un autre titre de formation délivré en France, dans un autre État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord sur l'Espace économique européen ;
- Par tout autre diplôme ou titre sanctionnant une formation ou par toute attestation établie par une autorité compétente prouvant que le candidat a accompli avec succès un cycle d'études au moins de mêmes niveau et durée que ceux sanctionnés par les diplômes ou titres requis ;
- Par une attestation d'inscription dans un cycle de formation dont la condition normale d'accès est d'être titulaire d'un diplôme ou d'un titre de formation au moins de même niveau que celui des diplômes ou titres requis ;
- Par un diplôme ou titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des certifications professionnelles, classé au moins au même niveau que le diplôme ou titre requis.
- Les diplômes, titres et attestations mentionnés aux 1°, 2° et 3° doivent avoir été délivrés par une autorité compétente, compte tenu des dispositions législatives, réglementaires ou administratives applicables dans l'État concerné.
- Le candidat est tenu de fournir, à l'appui de sa demande, les documents mentionnés à l'alinéa précédent. Ces documents sont présentés, le cas échéant, dans une traduction en français établie par un traducteur assermenté.
Le concours d'accès à l'École nationale de la magistrature n’est ouvert qu'aux citoyens français
Une particulière attention est apportée à cette condition eu égard à la nature des fonctions ayant vocation à être exercées par les candidats admis à l’issue des épreuves des concours.
Outre la consultation du casier judiciaire, les candidats sont soumis à une enquête approfondie, notamment au moyen de la consultation des fichiers automatisés de données personnelles (articles L.114-1, L.234-1, L 234-2, R114-1, R114-2 et R 234-1 du code de la sécurité intérieure et 230-6 du code de procédure pénale). Dès lors qu’ils sont avérés, des faits contraires à la condition de bonne moralité, commis par le candidat, même s’ils n’ont pas été suivis de poursuites, peuvent donner lieu à une décision écartant la candidature sur ce fondement.
(article 16 5° de l’ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 modifiée)
L’admission à l’École est subordonnée aux résultats des examens médicaux prévus par les articles 20 et suivants du décret n° 86-442 du 14 mars 1986. Ces examens sont pratiqués avant l’entrée à l’École sous le contrôle d’un médecin agréé par l’administration.
Chiffres clés
Le nombre de places offertes au concours est déterminé par le ministère de la Justice.
POSTES OFFERTS | 2021 | 2019 | 2018 | 2017 |
1 |
0 | 0 | 0 | 0 |
2 |
40 | 80 | 80 | 50 |
Épreuves et programmes
Les concours complémentaires sont composés :
- de 3 épreuves d’admissibilité, puis de 2 épreuves d’admission pour le 2nd grade ;
- de 3 épreuves d’admissibilité, puis de 3 épreuves d’admission pour le 1er grade.
Consulter le détail des épreuves et le programme
Contenu de la formation
La formation des stagiaires issus des concours complémentaires ne forme pas au droit, mais au métier de magistrat – et aux techniques professionnelles qu’il nécessite – grâce à :
- 1 mois d‘enseignements pratiques à l’ENM faisant suite à des parcours d’e-formation (échanges avec des magistrats, simulations d’audiences, mises en situation…) ;
- 6 à 8 mois de stage dans des tribunaux pendant lesquels les stagiaires prennent, dès le 1er jour, des décisions sous la responsabilité d’un maître de stage.
La formation est probatoire : les élèves magistrats sont évalués durant leur stage de plein exercice dans un tribunal de 4 mois. Ils doivent être déclarés aptes à exercer le métier de magistrat (lire le paragraphe « évaluation probatoire ») pour débuter une spécialisation de 2 à 4 mois dans la fonction choisie (cf. ci-dessous).
La formation est rémunérée.
Les fonctions à l'issue de la formation
À l’issue de leur formation, les stagiaires issus du concours complémentaire peuvent devenir juge ou substitut du procureur (2nd grade) et vice-président ou vice-procureur (1er grade). Ils ne peuvent en effet pas accéder aux fonctions spécialisées du siège (juge d’instruction, juge des enfants…) dès le premier poste, mais peuvent prétendre à ces fonctions par la suite.