1. Quel a été votre parcours avant de devenir sous-directrice à l’ENM ?

« Au cours de ces seize dernières années, j’ai eu la chance d’exercer des fonctions variées en des lieux qui le sont tout autant. Après avoir pris mon premier poste en qualité de substitute du procureur au TGI de Pontoise, je suis partie à la découverte de l’administration centrale, notamment de la direction des affaires criminelles et des grâces. Désireuse ensuite d’expérimenter le métier de magistrat sur un territoire ultra-marin, j’ai exercé durant quatre ans au parquet de Fort-de-France, que j’ai quitté pour retrouver celui de Pontoise, en qualité cette fois de secrétaire générale. Puis l’envie d’un nouveau challenge m’a conduite vers la cour d’appel de Bastia, où j’ai occupé des premières fonctions au siège particulièrement stimulantes puisque je présidais la cour d’assises d’Ajaccio et siégeais au sein de la chambre sociale de la cour. À l’issue de cette expérience corse, l’envie de renouer avec une activité non-juridictionnelle et managériale a pu se concrétiser grâce à mon détachement au sein de cette belle antenne parisienne de l’ENM, d’abord en qualité de coordonnatrice de formation au sein du pôle Administration de la justice, puis de sous-directrice de la formation continue. »

2. Quelles ont été vos motivations pour devenir sous-directrice de la formation continue ?

« Forte de cette expérience juridictionnelle étayée de « pas de côté », je souhaite désormais contribuer à l’enrichissement des parcours de carrière des magistrats à travers une offre de formation répondant toujours plus à leurs attentes. Mon goût pour la conduite de projet et le travail en équipe m’a également confortée dans ce choix. »

3. Quels sont les enjeux actuels et futurs pour la sous-direction de la formation continue ?

« L’enjeu majeur pour cette sous-direction est d’offrir une formation continue – qu’elle soit nationale, délocalisée ou déconcentrée – conforme aux besoins des 9 000 magistrats français et de leurs 1 500 attachés de justice, mais aussi à ceux de l’institution judiciaire elle-même. Mes premiers axes de travail porteront sur l’individualisation des parcours de formation et le développement de l’offre de formation déconcentrée, véritable trait d’union entre les membres d’une même communauté judiciaire et parfois même entre cette communauté et les citoyens. »

Gaëlle Colin, nouvelle sous-directrice en charge de la formation continue à l’ENM